Kfu:Termes japonais
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Kanji Et Kana
Le système d'écriture japonais provient de l'adaptation du système d'écriture de son grand voisin, la Chine. Il est le fruit de l'adaptation des caractères chinois au fil des siècles, par les Japonais. On retrouve au VIIe siècle, les premières transcriptions de la langue japonaise rédigées en caractères chinois. L'apparition des kana s'est fait au IXe siècle, par la simplification de certains caractères chinois. La langue japonaise écrite met en œuvre plusieurs sortes de symboles aux fonctions spécifiques :
- Kanji
Caractères, pictogrammes ou idéogrammes, adoptés du système d'écriture chinois, utilisés pour la transcription des mots conceptuels (principalement des mots nominaux, des mots verbaux et des mots de qualité), ainsi que pour les patronymes.
- Kana
Symboles phonétiques propre au système d'écriture japonais. Chaque symbole représente une syllabe. Les Kana sont répartis en deux groupes syllabaires :
- les Hiragana servent à transcrire les terminaisons et flexions du vocabulaire conceptuel en Kanji, ainsi que tous les mots indigènes qui ne sont pas écrient en Kanji ;
- les Katakana servent principalement pour transcrire le vocabulaire d'origine étrangère.
La transcription de la langue japonaise en alphabet latin se fait selon deux méthodes. Des recommandations officielles ont été émises en 1952, sur ces deux systèmes de transcription : le système Kunrei Shiki Romanji et le système Hebon Shiki Romanji (ou Hepburn). Le système Kunrei Shiki est entré officiellement en vigueur en 1937 et son usage n'a guère varié depuis. Le système Hebon Shiki a été conçu en 1885 par un comité d'experts japonais et d'autres pays. Il s'est largement répandu par le support du dictionnaire Japonais-Anglais compilé par le missionnaire philologue James Curtis Hepburn (dont le nom se prononce Hebon en japonais). Le système Kunrei Shiki Romanji présente une transcription plus unifiée de la phonologie de la langue japonaise mais le système Hebon Shiki (Hepburn) est plus répandu en raison de son adéquation à la prononciation par des non-Japonais. Par exemple : le célèbre mont "Fuji" du japon, se transcrit par "Huzi" selon le système Kunrei Shiki Romanji et par "Fuji" selon le système Hepburn. Ce système à l'avantage de facilité la prononciation des mots japonais pour un occidental, sans qu'il soit demandé à ce dernier de mémoriser un ensemble de règles de prononciation peu familière.
Il existe deux types de lecture différente pour le Kanji. La majorité des lectures dérivées du chinois, sont les lectures "on". Les lectures indigènes, sont les lectures "kun". Et bien sur, il n'y a rien de simple, un même caractère peut posséder plusieurs lectures "on" et plusieurs lectures "kun". Par exemple :
- 柔
- Lecture "on": JU, NYU
- Lecture "kun": yawara
- Traduction: mou, tendre, doux, souple
- 術
- Lecture "on": JUTSU
- Lecture "kun": n/a
- Traduction: art, technique, moyen
- 実
- Lecture "on": JITSU
- Lecture "kun": mi
- Traduction: vérité ; fruit
Le Jujutsu (composé de l'idéogramme "Ju" et l'idéogramme "Jutsu") désigne donc un art martial ancestrale japonais : "L'art de la souplesse" (柔術). Le Jujitsu (composé de l'idéogramme "Ju" et l'idéogramme "Jitsu") se traduit donc par "La vérité tendre" (柔実), ce qui n'a rien à voire avec l'art martial qu'est le Jujutsu. La seule autre transcription acceptable de "Jujutsu" serait selon le système Kunrei Shiki Romanji : "Zuzutzu".
Il est donc à noter que plusieurs experts occidentaux de Jujutsu connaissent peut-être bien leur art martial en profondeur, mais ne savent pas comment l'écrire correctement, ce qui peut porter à réflexion ...
--[inconnu] le 22 mars 2009 à 22:58
Enquête internet
J'ai fait une enquête sur internet (en excluant le terme "brésilien" qui à mon avis aurait faussé les données vu l'engouement actuel pour le JJB, ce qui de plus permet de cibler les pages en français).
- Avec un espace ou un tiret entre les deux termes, on obtient généralement le même résultat :
- 326 000 résultat pour ju jutsu / 351 000 pour jujutsu
- 772 000 pour ju jitsu / 1 230 000 pour jujitsu
- 19 600 jiu jutsu / 7 240 jiujutsu
- 2 180 000 jiu jitsu / 2 190 000 jiu-jitsu / 744 000 jiujitsu
- Sur la page en japonais il est indiqué en hiragana じゅうじゅつ ce qui se transcrit jūjutsu (en fait jyuujyutsu mais cette orthographe n'est jamais utilisée), pourtant ce terme (espace, traits d'union ou attaché) reste anecdotique avec moins de 6 000 entrées.
- En regardant les pages de wiki dans les autres langues, jujutsu est utilisé par 15 langues (dont l'anglais et l'espagnol). Ju jitsu par 5 langues (dont le français et l'italien). Jiu jitsu 12 langues (dont le portugais, le russe et l'allemand).
Je ne tire aucune conclusion, c'est juste une recherche que je partage avec vous.
--[Sylveno] le 17 septembre 2009 à 06:14 (CEST)
Du côté obscur de la force
Donc, si je comprend bien, c'est la loi de la jungle, du plus fort ou du plus nombreux ? Surtout, ne me parlez pas de démocratie ni de majorité, svp. Car donc si demain la majorité de la population décidait de légaliser, je sais pas moi, le racisme, il faudrait donc l'accepter sans rien dire ?
Si demain, la majorité décidait que 10+10=100 et le répandait dans les livres de maths, parce que plus facile ou plus joli, alors ne faudrait-il surtout pas jeter ces livres à la poubelle et tout réimprimer ? (ça me rappelle une certaine discussion sur l'enseignement des lois de l'évolution en biologie aux USA ...)
"Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à se tromper qu'ils ont raison", écrit B. Werber dans un de ses livres.
Je pense (sans en être sûr) que la majorité des "erreurs" syntaxiques sur les façons d'écrire des noms chinois / japonais / etc. remontent à une époque où des pionniers occidentaux ont essayé de vulgariser (sans être des spécialistes donc) chez nous ce dont ils avaient été témoins "là-bas", avec nos mots à nous, et nos variantes orales (phonèmes) locales, germaniques, anglophones ou franchouillardes ... et surtout avec un alphabet qui n'avait rien à voir avec l'original. Doit-on pour autant tous apprendre le cyrilique, les idéogrammes chinois et égyptiens, etc. ? Non bien sûr, et c'est pourquoi, sur les bases des systèmes pionniers (Wade-Giles, EMEO et autres pour le chinois par exemple), des experts linguistes modernes ont fait un travail colossal pour définir une méthode officielle (Pinyin pour le chinois par exemple) devant être accessible à tous les occidentaux. Ceci afin de mettre leur culture à notre portée. Pourquoi l'ignorer ?
(Et j'espère aussi que d'autres linguistes feront le travail tout autant colossal de mettre notre culture à leur portée, sans les obliger à oublier leurs idéogrammes et à utiliser nos lettres latines ...)
Je pense (avec force conviction) que OUI, il faudrait effectivement faire l'effort de corriger systématiquement Ju Jutsu (et non Ju Jitsu, Jiu Jitsu, Jyu Jitsu, Jyu Jutsu, Ju-Jitsu, Jiu-Jitsu, Jyu-Jitsu, Jyu-Jutsu, Jyujitsu, Jujitsu, etc.), Gong Fu (et non Kung Fu), au jour d'hui (et non au jour d'aujourd'hui), etc. De la même façon que la science objective et rigoureuse s'est épurée avec le temps (beaucoup de temps !) des erreurs de traduction, de pensée ou autres, le langage gagnerait aussi à être rigoureux (ça éviterait pas mal de pertes de temps et d'énervements inutiles : "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" ... encore faut-il que tout le monde se mette d'accord sur la signification, et l'orthographe, des mots). Qu'une langue soit vivante signifie qu'elle doit continuer à s'adapter à l'évolution de la société et de la technologie en proposant des nouveaux mots pour désigner les nouveaux objets ou concepts, à la rigueur en les empruntant à une autre langue, par exemple celle de l'inventeur de l'objet ou du concept ?), mais certainement pas en acceptant de transformer (dans leur sens ou leur orthographe) les mots qui existent déjà, soit-disant pour "respecter l'usage courant" (ne pas faire face à l'obscurantisme galopant est une défaite, voire une lâcheté, comme une façon de cacher notre incapacité à éduquer notre prochain ?), ce qui à mon avis a toujours été une erreur grave. Et "j'accuse" en cela l'Académie Française de laxisme. En ce qui concerne les translitterations, il ne s'agit pas de cracher dans la soupe, les pionniers ont fait un boulot fabuleux, mais il nous appartient à présent de le continuer, l'améliorer, le péréniser ... Sinon, qui sait, dans deux mille ans, à force d'accepter à l'écrit (et surtout dans des documents encyclopédiques à large diffusion) l'obscurantisme de la tradition orale, je sais pas moi, le pauvre Ueshiba pourrait bien se retrouver décrit comme un extra-terrestre ou le fils d'un Dieu ??? Et le gong fu deviendrait l'art de sonner l'alerte ??? ;)
Par contre, je pourrais presque (je dis bien presque) comprendre un argument pseudo commercial consistant à penser que si actuellement 1 millions de gens sont dans l'erreur orthographique, alors on se priverait d'un million de lecteurs potentiels sur cette entrée de l'encyclopédie, si on en changeait le nom ... Mais quoi de plus simple que des pages de redirection ou d'homonymie ? Et de toutes façons, toutes ces erreurs orthographiques ont une histoire et probablement un sens (au moins à une certaine époque), et ont donc leur place dans l'article encyclopédique (dans le corps, mais pas dans le titre !).
D'ailleurs, pour en revenir sur la discussion et le sujet de cette page :
- il n'en reste pas moins que ce qu'on appelle aujourd'hui "judo" reste indéniablement davantage une collection de "techniques" (jutsu) orientées compétition, alors que le jujutsu (même dans sa branche brésilienne ? je suis pas convaincu, mais pas un expert, je reste ouvert ...) offre un vrai retour aux sources traditionnelles de "la voie" (do) ; mais ça c'est aujourd'hui ;
- car il y a une centaine d'années, aux sources du "judo", il y avait pourtant ce désir de revenir à la tradition ; (pourquoi a-t-elle disparu si vite ? Ca c'est un autre débat ...)
- et enfin, est-on si sûr que "ju jitsu" n'a pas une signification réellement martiale ? Après tout, chercher la "voie" (do), c'est chercher la vérité (jitsu) qui se cache dans sa technique (jutsu). Mais là, je m'exprime en philosophe, voire en poète, et cette question mériterait une analyse historique objective et rigoureuse avant d'être tranchée. Encore que, même si (je dis bien "si") la conclusion s'avérait être que "jitsu" n'a jamais été par le passé qu'une sombre erreur syntaxique occidentale, peut être que ma phrase "de poète" précédente suffirait à introduire enfin officiellement le concept (et donc le mot) à l'avenir ? (euh ... mince, ça manque d'humilité, ça non ? bon tant pis, j'assume ;)
P.S. désolé pour les erreurs éventuelles dans ma propre orthographe des mots japonais qui précèdent (soit par ignorance ou même flemmardise de ma part ... ou peut être manque de touches accentuées sur mon clavier ?) ; n'hésitez pas à me corriger et me péréniser !!!
--Pb.marty 4 avril 2010 à 21:21 (CEST)